Parution:

Former dans un monde en crise : les didactiques des sciences humaines et sociales face aux transformations sociétales

Mélanges offerts à Philippe Hertig

 

 

Nicole Durisch Gauthier, Nadine Fink, Alain Pache (Dir.)

Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, coll. « Transmission des savoirs », 2023

 

 

Philippe Hertig est actif dans le domaine des didactiques des sciences humaines et sociales depuis la fin des années 1980. Responsable de la formation des enseignant·e·s, il a développé de nombreuses réflexions didactiques et instauré une dynamique favorisant la constitution d’un champ scientifique à part entière.

Cet ouvrage a pour but de le remercier à l’occasion de son départ à la retraite. Il illustre ainsi comment les didactiques des sciences humaines et sociales peuvent servir de laboratoires, permettant de penser les questions vives auxquelles sont confrontées nos sociétés, et investiguer les réponses que peut apporter la didactique aux défis d’un monde en crise.

L’analyse de l’émergence, de la consolidation et de la pluralité de ce champ disciplinaire permet d’explorer les principaux enjeux d’une école à visée transformative, qui prend ses distances d’une transmission figée. C’est ce que donnent à voir, dans leurs champs respectifs, les diverses contributions de ce volume. 40 autrices et auteurs ont en effet participé à ces mélanges – didacticien·ne·s de Suisse Romande et de Suisse alémanique, ainsi que de France. 

 

Le livre peut être commandé en format papier et E-book via le site de l’éditeur, où il est également accessible en Open Access (format PDF).

 

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Référence complète:

Durisch Gauthier, N., Fink, N., et Pache, A. (Eds.). (2022). Former dans un monde en crise. Les didactiques des sciences humaines et sociales face aux transformations sociétales. Mélanges offerts à Philippe Hertig. Neuchâtel, Suisse: Editions Alphil-Presses universitaires suisses. https://www.alphil.com/livres/1295-1544-former-dans- un-monde-en-crise-.html

Cette publication est soutenue par la HEP Vaud.

 

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Compte-rendu: Journée d’étude « La littérature de jeunesse numérique en contexte scolaire »

 

9 novembre 2022, HEP Vaud

Comité d’organisation : Sonya Florey, Sonia Guillemin, Claire Detcheverry (HEP Vaud)

 

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La journée d’étude consacrée à la littérature de jeunesse numérique [AJN] en contexte scolaire a été l’occasion de poser plusieurs axes de réflexion utiles aux chercheur·se·s, aux enseignant·e·s, aux bibliothécaires et aux étudiant·e·s :

  • Quelle place la littérature de jeunesse numérique occupe-t-elle dans les classes primaires ?
  • A quelles conditions la littérature de jeunesse numérique peut-elle constituer une occasion d’articuler contenus disciplinaires et technologies du numérique ?
  • Quels sont les défis auxquels sont confrontés les enseignant·e·s et les élèves face à la littérature de jeunesse numérique : quels corpus, pour quels apprentissages spécifiquement liés aux caractéristiques des ALN ?

Ces trois axes ont été traités par les différentes interventions de la journée d’étude, en plaçant l’élève, apprenti-lecteur ou apprentie-lectrice, au centre des interrogations. L’état actuel des connaissances en didactique de la littérature, considérant l’AJN, provient historiquement de la communauté anglophone : les recherches menées depuis une dizaine d’années dans les régions francophones rejoignent ces préoccupations : nous avons souhaité nourrir cette synergie en invitant des conférenciers et des conférencières avec un ancrage institutionnel varié. 

Les contributions, de type et de format distincts, [quatre conférences (Frank Serafini, Arizona State University ; Pascale Gossin, Université de Strasbourg ; Sonia Guillemin & Kelly Moura, HEP Vaud ; Eleonora Acerra, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), une table ronde (Marie-Jeanne Pahud, bibliothécaire jeunesse à Lausanne : Carole-Anne Deschoux, HEP Vaud), ainsi qu’une intervention de Demian Conrad, artiste graphiste travaillant sur support numérique] ont permis de dégager les éléments suivants, catégorisés à l’aide du triangle didactique.

L’« enseignant·e » occupe un rôle essentiel en raison des compétences nécessaires pour choisir des AJN dont les dimensions numériques soutiennent les dimensions littéraires ainsi que pour identifier les difficultés qui freinent la compréhension et qui vont faire l’objet d’un enseignement particulier.

Les interventions de la journée d’étude ont thématisé la place de l’« élève » dans une posture de compréhension et de production, en pointant l‘influence de la dimension numérique du support sur les compétences que les élèves doivent mobiliser. Il a été noté que certains résultats de recherche sont valides dans les limites de contextes particuliers et portent parfois sur des AJN qui ne sont plus accessibles, relevant ainsi le caractère éphémère de certains objets littéraires numériques. Les interventions ont relevé que l’AJN demeure un support pertinent pour travailler la compréhension d’un texte qui conjugue plusieurs modes sémiotiques.

Certaines questions posées dans le contexte de l’AJN sont transférables à des contextes d’albums imprimés également : qu’est-ce qu’un « bon » récit ? Qu’est-ce qu’une « bonne » question de compréhension ? La dimension numérique interroge les frontières des genres et le vocabulaire dont nous disposons pour les décrire. Or, certains de ces supports, au-delà de la question de leur format, ne soutiennent pas les apprentissages des élèves, en raison de la qualité et de la structure de leur contenu.

De manière générale, il a été relevé l’importance de définir les apprentissages visés afin de déterminer le choix des AJN et de placer l’élève dans une posture de réception appropriée. L’interrogation qui devrait guider les choix de corpus pourrait être formulée ainsi : « Qu’est-ce qu’on peut enseigner à partir d’un AJN qu’on ne pourrait pas enseigner à l’aide d’un album de littérature de jeunesse imprimé ? »

Une cinquantaine de personnes se sont inscrites à la journée d’étude, provenant du monde de la recherche, de l’enseignement, des bibliothécaires scolaires ou encore du monde estudiantin.

                                                                                                                     

 

Artefact : enjeux de formation

 

Sous la direction de John Didier, Florence Quinche et Thierry Dias

Avril 2022 – Co-édition UTBM / HEP Vaud

 

La notion d’artefact désigne aussi bien un objet qu’un système artificiel pour peu qu’il soit conçu, fabriqué et utilisé par l’être humain. Par son caractère pluridisciplinaire, l’artefact facilite l’ouverture des dialogues entre chercheurs. Ces points de vue diversifiés et contrastés génèrent une grande variété de définitions.

Dans cette logique, cet ouvrage collectif propose des regards pluriels sur les artefacts convoqués au sein des actions de formation. Sa dimension transversale offre de nouveaux terrains d’investigations particulièrement féconds pour les recherches en éducation.

Par sa spécificité à cristalliser l’activité humaine, l’artefact amène les acteurs de la formation, concepteurs ou usagers, à accéder à la densité des savoirs qu’il contient et qu’il présuppose.

 

Fiche synthétique

indiquant notamment où se procurer l’ouvrage ;

 

Vidéo de présentation (YouTube)

assurée par John Didier, professeur HEP ordinaire en didactique des activités créatrices et techniques et co-directeur de la publication.

 

 

Revue Tréma – Revue internationale en sciences de l’éducation et didactique – n° 56 – 2021

Les modes d’engagement des jeunes, dans et hors l’école, en contexte de crise

 

Ce dossier thématique de la revue Tréma est né d’une réflexion menée au sein d’un collectif composé de chercheur·se·s issu·e·s d’horizons différents qui souhaitent collectivement interroger la notion d’« engagement » chez la jeunesse actuelle, dans un contexte scolaire et au-delà.

Le collectif lui-même s’est constitué à la suite d’une rencontre autour de cette question centrale de l’engagement des jeunes. En juillet 2020 a été organisé un panel lors du DIDACTIFEN1 : « La formation aux enjeux politiques et sociaux dans l’école : encouragement ou obstacle à l’engagement des jeunes ? ». Le collectif formé des signataires de cette introduction était alors créé et a donc saisi l’opportunité d’un appel à dossier par le comité de rédaction de la revue Tréma – qu’il remercie chaleureusement – pour lancer l’appel à articles pouvant être consulté ici, dont le résultat est ce dossier.

Il s’agit, dans ce dossier, de défendre, d’interroger, d’illustrer l’idée selon laquelle l’engagement de la jeunesse, dans et hors école, ne se restreint pas à la citoyenneté politique à venir (pour les mineur·e·s) puisque le choix de s’engager dans certains clubs (pour pratiquer un sport, apprendre un art créatif, etc.) peut aussi mener à des formes d’engagements proto-politiques. Cela illustre la capacité des élèves à choisir leurs engagements en toute connaissance de cause et à faire ainsi preuve de discernement, y compris dans le choix de ne pas s’engager.

L’enjeu central sera donc ici de questionner la pluralité des engagements provoqués ou attendus à l’école et hors de l’école et de comprendre la relation entre injonction normative et promotion de l’émancipation, ceci en élargissant la définition des formes d’engagement et considérant les formes alternatives de participation à la sphère publique susceptibles d’être plus engageantes pour certain·e·s élèves.

 

Introduction / texte de cadrage

Découvrir le dossier complet (libre accès)

 

 

 

Former et transformer par la médiation culturelleL’Educateur, 10/2020.

Ce dernier numéro de l’Educateur fait indirectement écho à la situation dramatique d’une scène artistique fortement impactée par la crise sanitaire. Il apparaît d’autant plus essentiel de s’intéresser aux multiples facettes de la médiation culturelle à l’école, mise en lien « qui mobilise les émotions, les imaginations, réveille la parole, les actes ».

Accès sans abonnement: 11.- (dossier), 2.- (article).

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Lors de ces partages, des enseignant·e·s de l’UNIGE ont présenté leurs pratiques créatives, échangeant également avec leurs pair·e·s à propos d’outils et de stratégies d’enseignement.

Par qui / pour qui:

  • Des enseignant-es de l’UNIGE qui viennent présenter leurs innovations pédagogiques (15-20 minutes)
  • Des conseillers pédagogiques du pôle SEA qui présentent le partage et modèrent les questions et les échanges (40-45 minutes)
  • Toute personne qui a une activité d’enseignement ou de formation à l’UNIGE ou dans les universités partenaires du RCFE (UNIFR, UNIL, UNINE, EPFL).

 

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« Étayer l’apprentissage de la conception en ACM à l’aide d’un cahier d’atelier : Analyse de l’appropriation par les élèves des outils de l’ingénieur et du scientifique », par Guillaume Massy et Nicolas Perrin. In J. Didier, F. Quinche et T. Dias (Eds.), Artefact enjeux de formation. Belfort, France: UTBM, sous presse.

 

Ce chapitre se concentre sur l’évaluation de l’appropriation d’un artefact soutenant l’apprentissage de la conception en activité créatrice et manuelles. Cet outil, nommé le « cahier d’atelier », est le résultat de l’association entre un cahier des charges et un cahier de laboratoire. Cet outil introduit dans l’enseignement des activités créatrices et manuelles a pour objectif de renforcer l’apprentissage de la conception par, notamment, la mise en place d’une démarche d’investigations composée de phases de réflexion, d’émission d’hypothèses et de confrontation de celles-ci lors d’un moment d’expérimentation. (Massy, 2017). Cette recherche a été réalisée avec des élèves de 9 – 10 ans lors d’un projet de création et de réalisation d’un hôtel à insectes à l’école obligatoire. Cette étude a permis d’une part de rendre visible le processus d’appropriation de ce nouvel outil tout en identifiant ; d’autre part de mettre en évidence les liens de complémentarité entre ses deux composantes que sont le cahier des charges et le cahier de laboratoire.
 
 
 

 

Enquête DISPAR: L’enseignement à distance mis en place lors de l’épidémie du coronavirus : vécu de parents d’élèves du primaire vaudois et fribourgeois, par Héloïse Durler. Communication présentée à Assemblée générale APE Asse et Boiron, A distance – Etablissement Elisabeth de Portes, Suisse. Novembre 2020.

Présentation de quelques résultats de l’enquête lors d’une assemblée générale de l’Association de Parents d’élèves Asse et Boiron.

Demander un tiré à part

 

 

Langue d’origine et langue de scolarisation : dans quelle mesure les compétences en littéracie sont-elles transférables ?

par Amelia Lambelet, Raphael Berthele, Jan Vanhove, Magalie Desgrippes, Carlos Pestana, Fabricio Decandio,

Rapport du Centre scientifique de compétence sur le plurilinguisme, 2020.

 

Le projet s’intéresse au développement langagier d’enfants issus de la migration portugaise
en Suisse. Il vise à répondre aux questions de recherche suivantes :

  • Observe-t-on des transferts de compétences en littéracie d’une langue à l’autre
    chez les enfants issus de la migration portugaise en Suisse ?
  • Ces transferts sont-ils plus susceptibles de se produire entre des langues étroitement
    liées (portugais et français) qu’entre des langues plus éloignées (portugais
    et allemand) ?

 

Voir le rapport

 

HEP : COVID-19T #Une heure avec,

par Anne Rodi, Lausanne, Suisse: UER PS, 2020.

 

L’ouvrage rassemble dix-neuf témoignages d’étudiant·e·s et de personnes qui les accompagnent dans leur parcours de formation, enseignant·e·s spécialisé·e·s et formateur·trice·s de la Haute pédagogique du canton de Vaud (HEP). Leurs profils sont très variés : jeune ou moins jeune, célibataire, marié·e, aveugle, malentendant·e, recruté·e par l’armée ou hospitalisé·e durant le printemps, confronté·e au décès d’un proche ou enchanté·e à la naissance d’un·e nouvel·le enfant. Ils·elles vivent seul·e·s, en famille, loin de leurs proches ou avec un·e enfant en situation de handicap. Ils·elles ont récemment débuté leurs études, les terminent, rédigent leur mémoire professionnel, rêvent d’un semestre à l’étranger, réussissent ou échouent à un examen. Ils·elles travaillent tantôt en classe régulière, tantôt en institution ou à la HEP. Ils·elles représentent une infime partie de notre société, une société diversifiée, aux multiples visages. Tous·toutes ont vécu, à leur manière, une expérience unique : l’arrivée de la Covid dans leur vie. C’est avec beaucoup de sincérité, d’humour et de sensibilité qu’ils·elles racontent leur quotidien : la solitude, la famille 24/24, les balades, l’enseignement à distance, la maladie, une multitude de micro-aventures auxquelles nombre d’entre nous ont certainement goûté…

 

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